Dans les années 20, le destin de 3 sœurs, 3 filles de marinier, menacées par une terrible vengeance…
Ce bateau qui filait au loin n’était pas « L’Etoile des Flandres. » Il etait rapide. Il était en fer.
Leur péniche était en bois. Et le bois brûle… « L’Etoile des Flandres » n’était plus. Mildrède non plus…
Retranchée derrière ses remparts, Isoline la corsetière porte un trop lourd secret. Sa petite sœur, Hedie la garçonne, démêlera peu à peu, au péril de sa vie, le mystère du « Brise-Larmes » et de son étrange capitaine, comprendra les silences d’Isoline et redécouvrira les siens.
Lieux : Hazebrouck en Flandre, Bergues, Paris
Personnages principaux:
Isoline la secrète – Mildrède la rebelle – Hedie la garçonne – la belle Hélène – Clays – Nicolas le polonais – Ambroise le facteur et son vélo : » mr Georges » – Lulu de Belleville – Dan, le lieutenant anglais – Marie-Orpha la couturière de chez Poiret.
et personnage historique :
L’abbé Lemire, un ami de l’homme (voir « un peu d’histoire »)
Le début :
Elles étaient trois. Trois soeurs. Trois filles de batelier.
« L’Etoile des Flandres » s’apprêtait à sillonner l’extraordinaire réseau de canaux et de rivières du Nord.
C’était un jour de fête, de baptême, de renaissance. L’aube d’une nouvelle vie pour la famille d’Alcime Domont.
Hélène, une ravissante héritière de la meilleure société, avait suivi son beau marinier, et perdu son héritage.
Mais en cet été 1910, Alcime avait enfin remplacé, au prix de coûteux emprunts, sa vieille bélandre à voile par une rutilante et vaste péniche en bois, adaptée aux normes « Freycinet » en vigueur.
« L’Etoile des Flandres » était superbement pavoisée pour son baptême.
Elle était incomparable : La plus belle – les Domont n’en doutaient pas – de toute la région.
Et le tambour du garde-champêtre, qui annonçait la vente au détail du charbon, avait divulgué la nouvelle aux alentours.
D’une propreté méticuleuse, et d’un goût raffiné, Hélène avait décoré les deux petits hublots, de rideaux de mousseline blanche.
Grâce à elle, la péniche était resplendissante, l’intérieur impeccable.
La famille ne s’entassait plus dans des alcôves sans air ni lumière. Elle logeait enfin dans une spacieuse cabine peinte de jaune et blanc, aux boiseries pimpantes et neuves, au parquet ciré avec soin et qu’il faudrait arpenter déchaussé.
Musiques écoutées : « le chevalier à la rose » de Richard Strauss (musique d’Isoline), charleston, musiques de Jazz