Prix « Les soleils de Nucéra » 2006
Dans les Flandres françaises, au milieu du XXe siècle, un grand amour va naître entre Louis, passionné de bicyclette, et Céline, fascinée par le théâtre. Séparés par la tourmente de la guerre et les oppositions sociales, Ils vont affronter les affres de l’oubli, du mensonge, se perdre, puis tenter, désespérément, de se rejoindre.
Eté 39. Alors que l’on fête les vainqueurs d’un ultime Tour de France, Louis Verley est amené, à 16 ans, à reprendre l’entreprise de bicyclettes de son père.
De son côté, Céline est enfin heureuse. Sa mère se remarie avec «Monsieur Alexandre», le père qu’elle s’est choisi, enfant, et qu’elle adore. Pendant leurs rares loisirs, Céline fait du théâtre, Louis Verley se produit dans un numéro d’acrobatie cycliste. Tous deux vivent dans deux mondes très différents, mais partagent la même soif de vie en dépit des incessants bombardements subis par leur petite ville du Nord.
En 1942, Une kermesse unit écoles laïques et catholiques, au profit des prisonniers. C’est la rencontre qui bouleverse leur vie. Mais tout oppose les familles : l’une est « recomposée » avant l’heure, communiste, ouvrière ; l’autre est catholique, bourgeoise, commerçante. Les pressions, l’Exode, l’étau qui se referme sur Alexandre, les éloignent l’un de l’autre. Opiniâtres, ils vont braver les obstacles. Jusqu’à cette redoutable méprise… Louis disparaît tandis que Céline, désespérée, tente de faire carrière dans le milieu théâtral parisien.
Lieux : Hazebrouck , Saint Etienne, Paris
Personnages principaux :
– Les deux héros : Céline Baert et Louis Verley
– Alexandre Hermant, et Hélène, la maman de Céline
– La cousine Micheline
– Clara , l’amie polonaise de Céline
– Lucie Verley, maman de Louis , et l’oncle Bertin.
– Juliette et François Verley, frère et sœur de Louis
– Rodolphe, amoureux de Céline
– Les amis de Louis : Dische, Pierrot, Noël le Stéphanois et le docteur – Jean Roux
Le début :
À cette heure crépusculaire, prélude aux rêves, les oiseaux s’égosillent, l’air est paré de douceur. J’aperçois les silhouettes de jeunes gens à bicyclette, et je me rappelle ces deux-là…
Elle est belle, elle est installée devant lui, sur le cadre. Il la tient fermement. Il a si peur de la perdre ….
chapitre 1
Deux bonheurs en un mois, c’était beaucoup. Céline osait à peine y croire.
« Et si c’était trop ? » se demandait-elle, du haut de son nouveau vélo. Ce qui lui arrivait semblait tellement irréel « Au Diable les appréhensions ! C’est fini, tout ça, bien fini ! »
Les larmes n’avaient pas détruit son robuste appétit de vivre. Elle fuyait la tristesse comme la peste. Elle avait assez pleuré.
Musiques écoutées : Nabucco (chœur des esclaves), Édith Piaf, Line Renaud.